2017 Kino im Sprengel, Hanovre

Projection du film de Jacques Thévoz

L’AUGE – POURRIR A VINGT ANS

31 août 2017 à 20h30
Das Kino in Hannovers Nordstadt

A3_08_Aug17_HKS_72.qxd (Page 1)

L’AUGE – POURRIR A VINGT ANS

Jacques Thévoz, Suisse 1971, 38 min.
d’après la pièce L’Ecuelle de Jacques Probst

« La jeunesse… veut savoir pourquoi la vie est malade et ce qui a pourri l’idée de la vie », Antonin Artaud

Ce film, annoncé comme un documentaire sur la vie de bohème de Jacques Probst, un jeune poète à la dérive, s’est imbibé de fiction au cours du tournage. En adaptant la première pièce du poète L’Ecuelle à l’écran et en la superposant avec la vie du protagoniste, il en résulte une œuvre mystérieuse et mystique, qui résume le désespoir d’un travesti morbide qui meurt septante sept fois au cours du film. Cette fable surréaliste expose le décalage culturel qui étouffe la jeunesse d’alors qui aspirait à plus de liberté.

« Il faut faire des films épiques. Ne pas se référer à des modèles, mais raconter le voyage. Je crois que « L’Auge » a réussi cette gageure. La quête de Probst rejoint celle de tous les adolescents en 1972. C’est le privilège et le devoir des poètes, que de parler au nom de tous. Et si le chemin passe par une prison, c’est que la prison existe. … » Michel Viala

Ayant obtenu une subvention de l’Office fédéral de la culture, Jacques Thévoz se voit refuser la prime à la qualité étant donné que le film ne correspond plus du tout au projet initial. Après un recours débouté, Jacques Thévoz ne pourra jamais rembourser les sommes demandées, déjà engagées dans la production du film. Cet épisode marquera un tournant dans la carrière du réalisateur qui sera ensuite mis au ban des sources de financement étatique pour ses prochains films.

Jacques Thévoz (1918-1983) a appris le métier de sellier-carrossier chez son frère Billy (1934-1937). En même temps, il s’est consacré à la photographie en autodidacte. Il a écrit sur la photographie et s’est engagé dans le journalisme, travaillant pour la télévision. Il s’est établi comme reporter caméraman et a effectué des reportages en Europe, Moyen-Orient, Asie et Afrique, puis a tourné ses propres films documentaires. En 1983, Jacques Thévoz met fin à ses jours.

 

http://www.kino-im-sprengel.de/kino/phtml/detail.php3?filme_id=4068&veranst_id=2410&status=Film